samedi 28 juillet 2007

Covoiturage en ligne : l'échec du modèle universel, centralisé et propriétaire





Covoiturage sur internet : le bilan est médiocre et ce constat est partagé.

Je l'écrivais déjà ici :

Gratuit ou payant, avec ou sans enregistrement, sous forme d'annonces ou de cartes, à vocation régionale ou nationale, tous les modèles coexistent dans une joyeuse pagaille qui fait dire que trop de covoiturage tue le covoiturage.

Il faut entendre par là qu'en l'absence d'interopérabilité des solutions proposées en ligne, l'émiettement de l'offre est dissuasif. Première conclusion à tirer donc, le covoiturage attend l'émergence d'un standard ou d'un acteur qui parviendrait à imposer un tel standard.

Cité par Ouest-France Laurent Lancarre, responsable des politiques de déplacement urbain à l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) trouve, lui-aussi, que ça pourrait avancer beaucoup plus vite.
« On s'y perd et ça ne marche pas. Il y a trop de sites et pas assez de visiteurs sur chacun. Il faudrait massifier, fédérer tout ça »
.
Cela marque l'échec d'un certain modèle de site de covoiturage : les sites "universels, centralisés et propriétaires" (voir ici).

Le profil du site looser serait le suivant :
- vocation universelle : sur le site, on trouve aussi bien le trajet scolaire quotidien de Mimi (Béziers) que les vacances au Maroc de Jack (Vesoul),
- système centralisé : tout se passe sur le site, pour s'enregistrer, publier une annonce, consulter les annonces, une seule adresse plus ou moins bien référencée
- système propriétaire : pour voir des annonces (et a fortiori en publier), il faut d'abord s'enregistrer sur le site, c'est plus ou moins fastidieux. Quelques fois, on vous réclame même de l'argent

Le modèle universel, centralisé et propriétaire pénalise considérablement la croissance du réseau, qui parvient rarement à atteindre son seuil d'efficience, un certain équilibre entre l'offre et la demande. Chauffeur et passagers ne parviennent pas à se rencontrer et chacun finit par se décourager.

Cela ne signifie pas pour autant la mort des systèmes centralisés et propriétaires. Une voie de salut existe dans la spécialisation, géographique ou autour d'un lieu ou d'un réseau social particulier (covoiturage événementiel, professionnel, etc). Par ailleurs, chaque site se différencie par le bouquet de services associés qu'il propose (protection de l'anonymat, contrat en ligne, assurances, etc) et le prix du service rendu.

L'association Covoiturage 2.0 s'est fixé comme objectif de fédérer les acteurs du covoiturage sur internet. Elle propose donc à tous les sites et forums de covoiturage en ligne de participer à un système de mutualisation des offres et des demandes. Des béta-tests seront prochainement en cours.

Vous pouvez suivre ce projet en vous inscrivant dans notre groupe de réflexion sur le covoiturage en ligne.

1 commentaire:

swann a dit…

Ne pas réinventer la roue

écrit sur le forum:

Je travail depuis une petit moment sur un projet de moteur de recherche spécialisé dans le covoiturage, pour cela je m'appuie sur les flux RSS publié par les différents sites de covoiturages.

(...)

Dans un premier temps, il serrait intéressant de pousser les différents acteurs du covoiturage à utiliser un standard déjà existant tel que le RSS ou ATOM...

Je vous invite à visiter cet page (encore et toujours en développements) pour vous faire une petite idée:

http://swann.homelinux.org/wemove/rss

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