mardi 11 décembre 2007

Le covoiturage événementiel, une source de valeur ajoutée pour les sites spécialisés

Notre idée d'un widget de covoiturage à installer sur les sites événementiels et les calendriers en ligne fait peu à peu son chemin. Il s'agit de favoriser le covoiturage à propos de manifestations, événément, spectacles, conférences, dans des contextes somme toute relativement porteurs.

60questions.net
est le site de Jean-Marc Hardy, spécialiste de l'édition web. J'apprécie le ton concret et la valeur ajoutée des contenus publiés. 60questions s'intéresse par exemple à l'ergonomie et au design des sites événementiels, ces ressources en ligne qui servent à promouvoir un événement, une manifestation ou un spectacle. Il suggère avec nous d'intégrer aux sites événementiels un widget de covoiturage. J'avais commenté son blog en signalant Amiando, ce site de billetterie 2.0.

Regardez ici le commentaire de Jean-Marc sur Covoiturage2zéro.


mercredi 21 novembre 2007

Un widget pour organiser le covoiturage en entreprise

Précisions avant toutes choses que je n'y connais pas grand'chose en développements HTML, PHP, mySQL, Java et autres geekeries de ce genre.

Le contexte est celui du covoiturage professionnel, les trajets que les personnes effectuent le matin pour se rendre sur leur lieu de travail et le soir pour regagner leur domicile.

Nous l'avons déjà évoqué comme un contexte particulièrement porteur, puisque :
1/Le service de covoiturage peut se mettre en place sous l'égide de l'employeur, dans le cadre du Plan de Déplacement Entreprise (PED), par exemple
2/Les trajets offerts ou demandés convergent vers un seul point, le site de l'entreprise ;
3/Les personnes mises en relation appartiennent à la même entreprise, ce qui procure la proximité et la confiance nécessaires pour lever les freins psychologiques.

L'idée est de développer un script/un widget/un mini-programme qui installe sur un intranet un formulaire permettant de collecter les offres et les demandes de covoiturage et d'alimenter ainsi une petite base de données. J'ai déjà évoqué sur ce blog quelques uns des aspects techniques à considérer.
La table de cette base de données est assez simple puisqu'il suffit de gérer le trajet (point de départ et point d'arrivée), éventuellement un horaire, le sens de la demande (offre ou demande) et les coordonnées de la personne (mail ou numéro de poste interne).

L'idéal serait de pouvoir afficher une carte (GoogleMap ?) représentant l'ensemble des trajets offerts/demandés sous forme de traits convergents vers le site de l'entreprise.

A l'heure du Web 2.0 et des micro-formats et quand je vois tout ce que l'on peut réaliser en alignant deux ou trois requêtes PHP, je me dis que tout cela ne doit pas être bien compliqué, non ?

Cà vous dit de tenter ? Alors contactez-moi ici ou manifestez-vous sur notre réseau social Covoiturage 2.0.

dimanche 18 novembre 2007

Covoiturage professionel et événementiel : mêmes besoins, solution unique ?

Parmi les contextes de covoiturage mis en exergue ici, il en deux qui présentent des similitudes intéressantes : le covoiturage professionnel (trajet régulier) et le covoiturage événementiel (trajet exceptionnel pour un spectacle, un festival, un salon).

Dans ce deux cas, tous les trajets ont le même point d'arrivée (et/ou de départ) : les bureaux, l'usine et tout endroit où un (ou plusieurs) employeur(s) concentrent de la main d'oeuvre, le lieu (stade, théâtre, salle de concert) où se déroule l'événement.

Si l'on pense à afficher une carte, cet endroit se trouvera au centre et l'ensemble des trajets demandés et offerts formera comme une étoile.

Ce mode de formation du réseau de covoitureurs est intéressant, parce qu'il supprime deux freins récurrents au covoiturage :

1/comment se convaincre que les personnes m'offrant ou me demandant un covoiturage sont dignes de confiances ?

2/comment accéder simplement à l'interface qui va me permettre d'offrir ou de demander un covoiturage ?

Pour le premier point, il est évident que les personnes appartenant à mon entreprise sont en principe plus dignes de confiance que de parfaits inconnus. Il en va également des participants à un événement auquel je me propose moi-aussi d'assister, même si la "réassurance" est moindre que dans le contexte professionnel.

Pour le second aspect -trouver sur le Net une interface qui cible des trajets susceptibles de me concerner-, les solutions sont également faciles à mettre en place.

Dans le contexte professionnel, l'interface peut se situer sur l'intranet de l'entreprise, sous la forme d'une simple fenêtre.
Dans le contexte événementiel, si un site internet est dédié à la manifestation, il suffit d'y insérer un petit widget qui alimente une base de données. Cela devrait sembler aux organisateurs aussi nécessaire que d'afficher la localisation de l'événement et les moyens de transports permettant de s'y rendre (Pour les organisateurs (et les visiteurs), la question du parking saturé est souvent cruciale).

En passant en revue Amiando, une billetterie virtuelle qui permet de créer un site web dédié à un événement, j'ai signalé l'intérêt de disposer d'un petit outil qui permettrait de gérer le covoiturage sur l'événement.

mercredi 14 novembre 2007

Le covoiturage en ligne après la grève

Je me doute qu'en ce moment, webmestres de site de covoiturage, vous êtes tous occupés à surveiller votre serveur et à alléger vos pages.

Pourtant, la grève n'aura qu'un temps. Une fois la pagaille dissipée, qu'adviendra-t-il de tous ces covoitureurs qui auront goûté au système et franchi ce (réputé si difficile) premier pas ?

Comment transformer l'essai ?
Permettre que ce recours occasionnel au covoiturage pour cause de "force majeure" installe une véritable habitude, un réflexe aussi bien chez les usagers que chez les prescripteurs potentiels, entreprises, organisateurs d'événements, etc ?

Je vous propose de venir en parler sur votre réseau social Covoiturage 2.0.

jeudi 13 septembre 2007

Carpoolers : Quand une série TV s'empare du covoiturage

Via Saison 5, Carpoolers est une nouvelle série sur ABC à propos de quatre hommes qui covoiturent tous les jours....

Bande annonce plutôt fun à voir chez saison 5.




samedi 28 juillet 2007

Covoiturage en ligne : l'échec du modèle universel, centralisé et propriétaire





Covoiturage sur internet : le bilan est médiocre et ce constat est partagé.

Je l'écrivais déjà ici :

Gratuit ou payant, avec ou sans enregistrement, sous forme d'annonces ou de cartes, à vocation régionale ou nationale, tous les modèles coexistent dans une joyeuse pagaille qui fait dire que trop de covoiturage tue le covoiturage.

Il faut entendre par là qu'en l'absence d'interopérabilité des solutions proposées en ligne, l'émiettement de l'offre est dissuasif. Première conclusion à tirer donc, le covoiturage attend l'émergence d'un standard ou d'un acteur qui parviendrait à imposer un tel standard.

Cité par Ouest-France Laurent Lancarre, responsable des politiques de déplacement urbain à l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) trouve, lui-aussi, que ça pourrait avancer beaucoup plus vite.
« On s'y perd et ça ne marche pas. Il y a trop de sites et pas assez de visiteurs sur chacun. Il faudrait massifier, fédérer tout ça »
.
Cela marque l'échec d'un certain modèle de site de covoiturage : les sites "universels, centralisés et propriétaires" (voir ici).

Le profil du site looser serait le suivant :
- vocation universelle : sur le site, on trouve aussi bien le trajet scolaire quotidien de Mimi (Béziers) que les vacances au Maroc de Jack (Vesoul),
- système centralisé : tout se passe sur le site, pour s'enregistrer, publier une annonce, consulter les annonces, une seule adresse plus ou moins bien référencée
- système propriétaire : pour voir des annonces (et a fortiori en publier), il faut d'abord s'enregistrer sur le site, c'est plus ou moins fastidieux. Quelques fois, on vous réclame même de l'argent

Le modèle universel, centralisé et propriétaire pénalise considérablement la croissance du réseau, qui parvient rarement à atteindre son seuil d'efficience, un certain équilibre entre l'offre et la demande. Chauffeur et passagers ne parviennent pas à se rencontrer et chacun finit par se décourager.

Cela ne signifie pas pour autant la mort des systèmes centralisés et propriétaires. Une voie de salut existe dans la spécialisation, géographique ou autour d'un lieu ou d'un réseau social particulier (covoiturage événementiel, professionnel, etc). Par ailleurs, chaque site se différencie par le bouquet de services associés qu'il propose (protection de l'anonymat, contrat en ligne, assurances, etc) et le prix du service rendu.

L'association Covoiturage 2.0 s'est fixé comme objectif de fédérer les acteurs du covoiturage sur internet. Elle propose donc à tous les sites et forums de covoiturage en ligne de participer à un système de mutualisation des offres et des demandes. Des béta-tests seront prochainement en cours.

Vous pouvez suivre ce projet en vous inscrivant dans notre groupe de réflexion sur le covoiturage en ligne.

vendredi 27 juillet 2007

Solutions de covoiturage : la politique de financement de l'ADEME

Voilà le description officiel de la politique de financement de l'ADEME (tel qu'il apparaît en ligne) :

Sont concernés les projets de covoiturage organisés par un établissement dépendant d'une collectivité locale qui organise et anime le fonctionnement du projet de façon durable, de ou vers un établissement constituant un point de convergence des flux.

Sont exclus les projets se limitant au rapprochement des offres et des demandes sur un site Minitel ou Internet, s'adressant à une population non ciblée (cette offre existe déjà, son attrait semble limité et le problème de la concurrence avec les transports en commun n'est pas maîtrisé ; une intervention sur ce type de projets, justifiée éventuellement par une approche innovante, serait traitée d'abord au titre des opérations de R&D).

Pour les opérations exemplaires, l'assiette comprend les dépenses HT d'équipements directement liées au projet (matériels, logiciels), une éventuelle assistance extérieure, ainsi que, le cas échéant, les dépenses HT de personnel affectés à l'animation du processus pendant une période maximale de 6 mois de lancement du projet.

Cible: entreprises, groupements d'entreprises, associations

Taux d'aide : 50 % portant sur l'étude de faisabilité

Assiette de l'aide : coût de l'étude plafonné :75 000 euros

Les aides à la décision au secteur concurrentiel seront administrées conformément à la règle de minimis (100 000 euros maximum sur 3 ans)

Taux d'aide : 20 % (taux d'aide de référence), pouvant être porté à 30 % pour les premières opérations.

Assiette de l'aide
: montant HT des dépenses éligibles, plafonnées à 300 000 euros.

Le régime juridique du covoiturage

Une petite synthèse personnelle (qui n'a rien d'officiel).

Le covoiturage est un contrat de transport conclu entre deux personnes physiques. Il se distingue du prêt de voiture puisque le propriétaire du véhicule est toujours conducteur.

Le contrat est conclu à titre bénévole ou contre participation aux frais, de manière ponctuelle ou récurrente. Le contrat est oral ou écrit ; il ne peut être tacite (en cela il se distingue de l'auto-stop).

Le conducteur propriétaire du véhicule doit être correctement assuré pour l'utilisation du véhicule et le trajet qu'il propose (par exemple, trajet domicile-lieu de travail) ; il n'est en principe tenu d'aucune obligation particulière vis-à-vis de son assureur du fait du covoiturage. Le fait que le covoiturage soit habituel ou régulier ne lui confère pas de caractère professionnel, dès lors que l'opération reste bénévole.

Le "covoituré" est un passager comme les autres ; il est couvert de ses dommages corporels par l'assurance RC du propriétaire du véhicule, sauf faute de sa part.

7ème Sens, le covoiturage d'entreprise, pour une mobilité durable

L'entreprise 7ème Sens développe une solution de covoiturage pour les entreprises. Il s'agit assurément d'un contexte (notre label covoiturage professionnel) parmi les plus porteurs.

Les compétences de 7ème sens intègrent également l'accompagnement de l'entreprise. On sait que, au-delà des solutions techniques, le succès du système repose sur l'aptitude de l'entreprise et de ses salariés à changer leurs habitudes.

Voilà la présentation qui est faite du logiciel :

L'objectif du progiciel un 7ème SenS est d’offrir une alternative de transport aux collaborateurs des entreprises ou collectivités pour les trajets domicile-travail et les déplacements professionnels et à leurs visiteurs ou usagers pour se rendre sur leurs sites.

Ses principes et fonctionnalités s’appuient sur son noyau central, véritable Système d’Information Géographique. Celui-ci intègre en particulier les lieux de transport en commun (gare, métro, aéroport) permettant ainsi d'inscrire pleinement le covoiturage dans une logique multimodale facilitatrice de mobilité.
Afin de proposer toutes les possibilités sérieuses et durables de constitution d’équipages, le système est basé sur l’itinéraire exact parcouru par les conducteurs qui proposent des places dans leur véhicule.

L'entreprise 7ème Sens est membre du réseau social "covoiturage 2.0".

mercredi 25 juillet 2007

Du rififi dans le covoiturage en ligne

Comme je l'avais constaté, il semble que le covoiturage sur internet souffre d'un émiettement de son marché. Trop de solutions en ligne et l'absence d'interopérabilité conduisent à une impasse.

Le blog des utilisateurs Michelin signale un article de Ouest-France (21 juillet) à propos des difficultés rencontrées par les candidats au covoiturage sur l'Internet.


Trop de sites web, plus de 80, se partagent les 500 000 inscrits, utilisateurs de ce mode de déplacement pour mettre en relation les chauffeurs et les passagers. Qui, du coup on du mal à se rencontrer.

Devant ce constat, l'Agence de l'environnement et de maîtrise de l'énergie (Ademe) a décidé de ne plus subventionner les sites web de covoiturage trop généralistes. Pour ce concentrer sur les sites plus spécialisés qui mettent en relation les candidats dans une même zone géographique ou dans une entreprise.


Voilà qui préfigure certainement une remise en ordre. Certains contextes sont désormais nettement identifiés par l'intervention publique : covoiturage géographique ou professionnel.

Cela valide également l'objet de Covoiturage 2.0 : réfléchir à un standard commun, gratuit et libre, de publication et d'échange des annonces de covoiturage. Une norme technique commune pourrait exister pour la publication et l'échange des informations tout en préservant l'indépendance et la viabilité des sites et opérateurs en ligne : ceux-ci continueraient à prendre en charge la conclusion et l'exécution des engagements des parties.

Mais dites-moi : qui d'entre vous connaît l'ADEME ? Venez-en parler sur notre forum.

jeudi 28 juin 2007

envoituresimone.com, une plateforme de covoiturage

En voiture Simone.com est un site de covoiturage qui fonctionne sur un modèle propriétaire, les utilisateurs devant créer un compte pour publier leur offre et demande de trajets.

Le design est agréable et la navigation fonctionnelle.

Sur la page d'accueil, quatre contextes de covoiturage sont bien identifiés :

-Evénements
-Vacances
-Week-end
-Supporters

Consultez leur argumentaire ici.

Le réseau social des acteurs du covoiturage

Suivant l'excellente prescription d'erve, nous lançons sur Ning le réseau social des acteurs du covoiturage.

Cette place d'échanges se veut un lieu de rencontre et de mutualisation, pour partager un diagnostic et des solutions techniques.

Le réseau est en ligne ici.

Pour s'y inscrire, c'est ici.

N'hésitez pas à nous y rejoindre.

mardi 22 mai 2007

Le prix de l'essence (suite)

Un article du Monde sous la plume de Jean-Michel Bezat à propos des anticipations de pénurie d'essence aux Etats-Unis et de leur impact sur les cours du brut.

Depuis des semaines, les cours sont tirés par la faiblesse du niveau des stocks d'essence aux Etats-Unis à la veille des grandes migrations des automobilistes, qui débute fin mai.

Jamais autant de raffineries (BP, Valero, ConocoPhillips, Murphy Oil...) n'ont été arrêtées pour incident ou maintenance, et jamais l'écart qui se creuse entre les prix du brut et ceux de l'essence (Le Monde du 12 mai) n'a été aussi élevé depuis la fin des années 1980.


lundi 21 mai 2007

Services de covoiturage : un marché potentiel énorme lié au prix de l'essence.

Le billet de notre ami québécois nous le rappelait utilement : l'intérêt pour le covoiturage ainsi que pour toutes les alternatives au transports individuels est directement fonction du prix de l'essence.

C'est le destin de toutes les solutions alternatives et des produits de substitution ; leur marché se développe souvent à la faveur des crises de l'offre.

A chaque pallier franchi à la hausse par le prix de l'essence, le différentiel de coûts se réduit au profit des solutions alternatives et abaisse leur point-mort.

Avec de nombreux spécialistes, il faut tabler sur une hausse tendancielle du prix des carburants, liée à l'épuisement des réserves pétrolières sous quelques dizaines d'années.

On se demande si les exigences liées au réchauffement climatique pourrait rapidement atteindre le transport individuel des personnes, qui contribue également aux émissions de CO2.

En tous cas, dans de nombreux secteurs d'activité, on réfléchit à la manière de limiter les déplacements, à commencer par ceux des personnes. L'exemple du télétravail (via zevillage.net) en faisant l'économie des trajets professionnels participe d'un modèle écologique.

Ainsi donc, à court ou moyen terme, nous pourrions être amenés à reconsidérer notre relation aux transports et au déplacement, soit que l'essence devienne suffisamment chère, soit que les permis de polluer soient distribués de manière un peu rigoureuse.

Permettant de partager un véhicule personnel, tout en mutualisant les coûts du transport, le covoiturage apparaît comme une solution de "première ligne". Elle présente de nombreux avantages et un faible coût d'intermédiation.

mercredi 16 mai 2007

RSS et barre latérale : mes del.icio.us sur le covoiturage

Vous êtes une quarantaine à utiliser le fil RSS de ce blog, domicilié chez Feedburner.

Je vous informe de l'activation du link splicer chez ce fournisseur. Vous verrez donc apparaître dans votre lecteur de flux les mises à jour de mon tag "covoiturage" sur del.icio.us.

Vous pouvez également les consulter dans la sidebar du blog. A l'heure où, j'écris j'affiche le billet québécois contre les pétrolières cité dans mon précédent post à propos du militantisme.

A propos du covoiturage professionnel, on peut consulter des témoignages symptomatiques cités par un papier de Métro dédié à une nouvelle plateforme de covoiturage dans la région de Nice.

J'espère que ce service vous sera utile ; n'hésitez pas à me faire part de vos remarques.

Le covoiturage comme action collective des consommateurs

Dans les principes fondamentaux, les valeurs et les motivations, je n'ai pas signalé jusqu'à présent une bonne raison de favoriser la baisse de la consommation d'essence.

Il s'agit de sortir de la dépendance des grandes compagnies pétrolières.

Au Québec, on n'hésite pas à faire valoir l'argument ici sur le blog d'un citoyen-consommateur excédé par les hausses du prix de l'essence.

Le seul moyen pour protester contre ces hausses faramineuses est de réduire le plus possible notre consommation d'essence. En utilisant les transports en commun, le covoiturage, la marche, la course, le jogging et le vélo.


Je trouve cela intéressant parce que le covoiturage est ainsi placé dans une dimension militante ; en diminuant la dépendance au transport individuel, on contribue à l'adoption par les citoyens d'un comportement responsable en améliorant le rapport de force du consommateur avec le lobby du pétrole et de l'essence.

lundi 16 avril 2007

Un tiers de confiance pour garantir la sécurité des candidats au covoiturage

Nous avons déjà évoqué les freins psychologiques qui pèsent sur la conclusion d'opérations de covoiturage. Ils sont souvent liés à la sécurisation de la transaction et à l'identité des parties.

Dans la plupart des modèles, l'anonymat est pratiqué pour protéger l'identité des parties. Mathieu nous signale l'important protocole sécuritaire d'allostop (ici).

Voici de quelle manière allostop traite la question de la sécurité des personnes :


Les agressions

En quarante-cinq ans, Allostop n’a enregistré aucune agression physique entre covoitureurs, seulement quelques agressions verbales.

Cela ne signifie pas qu’il ne peut pas s’en produire. Mais il est évident que l’agression physique potentielle est découragée par le fait qu’Allostop a l’identité de tous, et sait qui part avec qui et conserve ces informations confidentiellement.

Bon nombre d’usagers sont des habitués de longue date, spécialement les automobilistes qui sont souvent d’anciens passagers. Ils sont spécialement sûrs.

De plus, Allostop ne donne pas suite aux offres et demandes à caractère sexuel ou raciste. Des exceptions peuvent être faites pour une femme souhaitant ne pas avoir que des hommes comme compagnons de route.

Enfin, et c’est sans doute le plus important, une personne ayant des intentions d’agression, ne commence pas par laisser ses coordonnées à une association comme Allostop, coordonnées qui, même à moitié fausses, laisseront toujours des indices permettant de la retrouver.


Il est certain qu'une partie importante de la valeur ajoutée d'un service de covoiturage réside dans la sécurisation des personnes, le système assurant par un moyen ou un autre que les offres sont bien formulées par des personnes véritablement motivées par un covoiturage et qu'il ne donne pas lieu à des détournements abusifs.

Le système en ligne joue dans ce cas le rôle du tiers de confiance. Il est essentiel pour lever les freins psychologiques lorsque le covoiturage ne se situe pas dans un contexte de proximité.

Le tiers de confiance peut assumer d'autres fonctions : il peut prendre en charge une transaction financière entre les parties à l'opération de covoiturage ou bien proposer des services annexes comme une assurance complémentaire.

mardi 20 mars 2007

Notre projet associatif : regrouper les acteurs professionnels du covoiturage en ligne

Après quelques mois d'existence du blog Covoiturage 2.0, si je fais un bilan et que j'analyse mes premiers contacts, je constate que le marché du covoiturage sur internet existe, mais qu'il est émietté et fragile.

Malgré leurs efforts, les nombreux acteurs peinent à atteindre une certaine taille critique et à profiter d'un effet de masse.

D'importants freins psychologiques expliquent également cette timidité.

Pourtant les avancées technologiques dans le domaine du mobile (ici la réflexion d'ingénieurs de nokia) et les ressources du Web 2.0 semblent offrir des perspectives nouvelles.

Fort de ce constat,l'association Covoiturage 2.0 se donnerait pour objet principal de regrouper les acteurs du covoiturage en ligne et orienterait plus clairement son projet dans le sens d’une coopération accrue entre les acteurs du covoiturage en ligne. L’objectif serait de favoriser l’épanouissement d’un marché de masse, en s’affranchissant des contraintes de taille critique.

En mutualisant des moyens, notre association se donnerait pour but de regrouper les sites et autres ressources en ligne du covoiturage pour promouvoir le covoiturage par internet et fournir des appuis aux acteurs de ce marché.

Il s’agirait dans un premier temps d’une association de professionnels qui mettrait ses ressources au service de l’essor du covoiturage en ligne, en proposant des études de marché ou en réfléchissant à une normalisation des informations échangées.

Tout autre chantier peut également être proposé.

GotoBarcelona, future association 1901 de covoiturage

Notre présence sur internet nous permet de rencontrer des initiatives intéressantes.

Signalons par exemple un projet associatif de covoiturage, servi par un blog de qualité : Go to Barcelona... for a weekend!

Il s'agit d'organiser une offre régulière de covoiturage en direction de Barcelone. L'animateur de ce projet y trouve un moyen d'agrémenter ses trajets réguliers, la dimension financière (partage des coûts) est ouvertement évoquée.

Il est évident que cette initiative publiée sur le Web ne manquera pas d'attirer l'attention des administrations. Notre conducteur risque d'être rapidement confronté à la requalification de son activité.

Dès qu'elle devient régulière et s'effectue à titre onéreux, la prestation de covoiturage s'assimile à du transport de personnes ; elle supporte à ce titre différentes obligations réglementaires (assurances, etc) ainsi que les impôts et taxes.

La structure juridique de la loi de 1901 constitue alors une bonne réponse à cette délicate problématique. Elle permet de se situer en dehors de la logique marchande, tout en assurant un partage équitable des coûts. Pour le conducteur/blogueur, elle constitue une couverture juridique idéale et contribue à dégager sa responsabilité.

Il faudra être attentif à la formulation de l'objet statutaire et aux questions de fiscalité. Même effectuée dans un cadre non lucratif, l'activité habituelle de covoiturage risque d'être concurrentielle et d'entraîner l'assujettissement aux impôts commerciaux.

mercredi 14 mars 2007

Le but et les moyens de l'association : favoriser l'émergence d'une norme commune pour la codification et la diffusion des offres/demandes

On ne peut pas faire comme si covoiturage en ligne était une tabula rasa ; nous l'avons bien constaté en réalisant le bilan de l'existant, il existe de nombreuses ressources en ligne pour le covoiturage.

Mais l'essor de la pratique reste conditionné par une certaine taille critique. Peu d'acteurs peuvent la revendiquer.

L'idée serait que ces nombreuses places de marché se mettent à parler une même langue et se donnent les moyens de consolider leurs offres. Par l'adoption d'une norme commune, les opérateurs du covoiturage en ligne constitueraient un méta-marché qui attendrait immédiatement une certaine taille critique.

La codification aurait pour seul objet l'archivage de l'offre en vue de sa publication. Elle ne serait ni contraignante, ni coûteuse pour les acteurs en ligne. En aucun cas, elle n'aurait vocation à éclipser ou contourner le système propriétaire de chaque opérateur.

Le format XML semble bien indiquée pour cela ; si j'ai bien compris, il permet une indexation facile et la syndication du contenu en provenance de sources multiples par le biais du RSS.

L'adoption d'une norme unique pour publier et indexer les offres permettrait d'interroger d'un coup l'ensemble des ressources de covoiturage en ligne au moyen d'une interface simple, largement diffusée. L'édition des informations au format RSS autoriserait une approche dynamique-active au lieu du modèle statique habituellement pratiqué.

Cela me paraît suffisamment intéressant pour amender le projet associatif. L'article relatif aux moyens pourrait être ainsi complété :

L'association favorise l'émergence d'une norme technique commune pour la publication en ligne des offres/demandes de covoiturage. Elle favorise à propos de cette norme un consensus économique et technique. Adoptée par un nombre suffisant d'acteurs du covoiturage, cette norme permet la constitution d'une vaste place de marché, autorisant une circulation dynamique des informations avec les utilisateurs (conducteurs et passagers) et favorisant une diffusion large et multi-canal des offres et des demandes.

lundi 12 mars 2007

Carstops : une approche virale du covoiturage

Carstops est un site d'annonces de covoiturage ; ils se définissent comme "le couteau suisse du covoiturage".

Les promoteurs de ce site ont adopté la démarche virale que je préconisais dans ce billet à propos de l'interface d'interrogation de la base de donnée.

On peut récupérer sur le site le code d'une petite application à insérer dans une page HTML. On affiche ainsi leur moteur de recherche.

La démarche est intelligente ; on se donne ainsi les moyens de développer l'audience et d'atteindre plus rapidement la masse critique nécessaire au succès de tout système de covoiturage.

Regardez (et testez ici) leur moteur de recherche. Je vais essayer de réaliser une petite interview pour savoir si la diffusion virale fonctionne. Je vous tiendrais au courant.

vendredi 16 février 2007

Mashup GoogleMap

Je reprends à la base (que les spécialistes me pardonnent mes erreurs et approximations).

GoogleMap est un service de géolocalisation qui permet d'afficher des points sur une carte. Cette carte et toutes les informations qu'on peut lui attacher est en ligne et consultable par tous. Un exemple ici avec la localisation des parcelles cultivées en OGM en France.

Un mashup est une petite application composite qui permet d'interroger un contenu en ligne, voire de le compléter ou le modifier.

Avec un mashup, il est possible de se livrer à toute une série d'exploitation d'une ressource web, comme les cartes géographiques de GoogleMap.

Les utilisations commerciales de Google Map commençent à se multiplier et les mashups fleurissent sur les sites.

La première fois que j'en ai entendu parler, c'est à propos des réseaux de libraires qui affichent une carte indiquant les points de ventes à proximité de chez vous où l'ouvrage est disponible (pas de lien pour l'instant, dsl)

Ici la répartition (encore un peu clairsemée) des intervenants d'une association de service à domicile.

Récemment on a vu des sites d'annonces immobilières se convertir au système, un exemple (assez époustouflant) ici, un autre là.

Si vous voulez voir tout ce qui se fait en mashup avec la GoogleMap, c'est sur ce blog en anglais. Sauf erreur de ma part, il n'y a pas de covoiturage.

mardi 13 février 2007

Tenir compte des freins psychologiques

Dans le bilan médiocre du covoiturage en ligne, il n'y a pas que l'insuffisance technique des solutions proposées.

Il faut également tenir compte de nombreuses réticences, des freins psychologiques aussi bien pour le conducteur (accueillir un inconnu dans l'espace privé que représente le véhicule) que pour le passager (s'en remettre totalement à un inconnu).

Voilà par un exemple ce que l'on peut lire sur un blog :

Les sites de covoiturage sur internet fleurissent et il faut se méfier. Certains d'entre eux ne nécessitent aucun enregistrement, là pas question d'y aller. D'autres nécessitent un enregistrement préalable, ce qui suppose que vous savez à qui vous avez affaire. Les personnes sont censées être sérieuses et pourtant si vous êtes une femme et que vous voyagez seule, je peux vous affirmer que vous risquez de très mauvaises surprises.


Le modèle du réseau social et tous les systèmes demandant un enregistrement complet répondent d'une certaine manière à ce souci : sécuriser les parties à l'opération de covoiturage.
Toutefois, on ne peut pas dire qu'on lève tous les freins : par internet, les identités des parties peuvent être dissimulées.

Il est donc nécessaire de s'attacher à lever les réticences liées à la cohabitation momentanée dans un espace clos, avec un inconnu.

Pour ce faire, notre système doit s'appuyer sur des communautés existantes, dont les membres entretiennent des liens ou une proximité réelle.

Je prends quelques exemples dans le contexte du covoiturage régulier (trajets professionnels) ou exceptionnel (covoiturage événementiel).

Prenez n'importe laquelle de nos petites communes rurales à proximité d'une grande ville ou d'un centre économique. La plupart des gens qui disposent d'un emploi fixe se rendent tous les jours chez leur employeur situé dans la grande ville et ils pourraient parfaitement covoiturer.
Dans ce cas, l'offre et la demande de covoiturage émanent de personnes qui ont des chances de se connaître physiquement, qui sont au moins liées par leur concitoyenneté. La réticence face à l'inconnu est donc moindre.

Deuxième cas de figure pour le covoiturage professionnel, l'appartenance à une même entreprise. C'est surtout vrai dans les très grandes villes où certains employeurs (publics ou privés) peuvent regrouper plusieurs milliers de salariés sur le même site. Quelques fois après des années passées dans des bureaux éloignés de quelques mètres, les gens réalisent qu'ils habitent dans la même commune ou qu'ils empruntent un trajet similaire ; ils pourraient également covoiturer. l'appartenance à une même entreprise lève l'anonymat et les freins psychologiques qui y sont liés et facilite la transaction.

Troisième exemple, le covoiturage événementiel. Il s'agit de covoiturer pour se rendre à un événement (spectacle, compétition sportive, etc). Ici la proximité est procurée par l'intérêt que l'on partage pour l'événement. Si un tel se propose d'assister à la même pièce de théâtre que moi, il me paraît déjà plus familier, voire sympathique.

Quelles conclusions tirer de tout cela ?

Dans les contextes cités plus haut, la confrontation de l'offre et de la demande de covoiturage doit se faire sous l'égide d'une communauté ressentie comme telle par les parties à la transaction : commune, employeur, organisateur de spectacle.

Pour ce faire point n'est besoin que cette communauté soit active dans la promotion et l'organisation du covoiturage, il suffit qu'elle accueille l'interface de mise en relation entre les parties sur sa ressource en ligne (site internet, blog, intranet d'entreprise, etc) et que le référencement des offres et les demandes de trajets permette de filtrer les trajets en fonction de la commune de résidence (concitoyen) ou de la destination (employeurs ou événement).

L'"accroche" du widget à afficher en ligne devient alors la suivante :

"Trouvez un covoiturage pour Strasbourg avec l'un de vos concitoyens de Lampertheim"

"Trouvez un covoiturage avec un autre spectateur du Boléro de Ravel par l'Orchestre du Grand Auditorium d'Asnouillers les Basses Forêts"

"Trouvez un covoiturage avec l'un de vos collègues du Ministère des Transports"

Je pense que cela change beaucoup de choses et vous ?

.

dimanche 11 février 2007

Appel au bénévolat (fondateurs, expert, parrains, contributeurs divers)

Pour exister et déboucher sur la création d'une structure juridique, notre projet doit être porté par des personnes. Ici il ne s'agit plus de ressources techniques, ni de réalités virtuelles, mais bien d'un engagement de personnes, trouvant intérêt à consacrer à cette idée de leur temps personnel, de leur expertise et de leur enthousiasme.

Je crois qu'il est important de toucher rapidement du doigt la limite absolue de notre concept d'association virtuelle.

La structure peut être totalement dématérialisée, elle restera malgré tout une coquille vide si l'énergie d'une communauté de bénévoles ne vient pas l'animer.

Je lance donc un appel aux lecteurs de ce blog.

Comme on le dit dans ces circonstances, toutes les bonnes volontés sont bienvenues.
- Si vous voulez défendre des valeurs de solidarité et de développement durable au travers de chantiers concrets
- Si vous croyez au covoiturage,
- Si vous êtes intéressé par un engagement associatif en ligne,
- Si vous voulez participer à un projet pilote de création d'association virtuelle,
- Si vous pensez pouvoir valoriser des compétences ou une expertise à nos côtés,
- Si vous appartenez à un organisme ou une entreprise du secteur du transport

Les taches proposées aux bénévoles dans notre association sont multiples :
- Création et première organisation d'une structure virtuelle
- Etude et réflexion à propos du covoiturage
- Actions de lobbying et de communication autour du covoiturage
- Développements techniques NTIC et Web

Vous pouvez nous contacter à l'adresse suivante : covoiturage@actiondegroupe.org

Les premiers chantiers du projet associatif

Les premiers chantiers de notre projet associatif concernent l’étude du marché du covoiturage en ligne et la constitution d’un groupe de personnes motivées pour fonder la structure associative

Nous sommes en train de conduire une première étude à propos des ressources disponibles sur internet (del.icio.us) pour identifier précisément les freins qui pénalisent le développement du covoiturage en ligne. Ce bilan de l'existant débouchera sur des préconisations pour les grandes lignes du projet associatif (paradigme, solutions techniques, lobbying et communication, etc). Elles seront entérinées par les fondateurs de l’association.

Le second chantier du projet associatif concerne la réunion d’une communauté de personnes susceptibles de porter la structure associative et ses différents chantiers. Il s’agira à proprement parler des fondateurs de l’association, qui trouveront un intérêt personnel, à participer à la création de l'association, à se consacrer aux chantiers de l'association ou à sa gestion.

samedi 10 février 2007

Interface "utilisateur" et circulation de l'offre/demande de covoiturage

Parmi les raisons de la performance généralement médiocre (voir ici un bilan mitigé) des solutions de covoiturage en ligne, un élément tient certainement une place importante : c'est leur absence totale d'efficacité pour susciter l'offre et de la demande de covoiturage.

Cette aptitude est essentielle. Pour multiplier les occasions de se faire rencontrer des partenaires "covoiturables", les informations relatives à l'offre et la demande de trajets doivent circuler de manière ouverte.

Actuellement, les informations sur les covoiturages (parcours et dates, passager ou conducteur) sont réservées aux seules personnes qui ont accompli les formalités positives pour s'informer de ces questions, s'inscrire sur un site spécialisé, déclarer leur profil, publier une ou plusieurs annonces, consulter la page particulière d'un moteur spécialisé...

Bref, une petite niche déjà bien informée ou qui a une expérience concrète du covoiturage. A ce rythme-là, on ne va pas bouleverser les choses...

Le covoiturage en tant que pratique écologique et quotidienne doit être intégré à l'environnement informationnel des particuliers, au même titre que la publicité (mais là c'est pour une bonne cause) ou la météo.

On n'aurait pas l'idée de faire un site fermé sur lequel les gens doivent s'enregistrer, voire payer, pour aller visionner des annonces publicitaires ou connaître la météo. Regardez ce qu'il en est pour l'information météorologique. Quel que soit la page sur laquelle vous vous rendez, le portail de votre quotidien, la page d'accueil de votre FAI, votre page perso, partout, vous voyez la météo.

Il devrait en être de même pour notre grande cause ; les annonces de covoiturage devraient circuler rapidement, à grande échelle, de façon libre et ouverte, et non être confinées à un petit groupe ayant fait une démarche active pour en bénéficier.

Dans les solutions actuelles, cette inertie de l'information tient à l'interface "utilisateur", là ou s'affichent les offres et les demandes de covoiturage. Tous les modèles, y compris le moteur de recherche, fonctionnent de manière fermée ou propriétaire. Les offres de conducteurs et de passagers sont ainsi confinées. C'est parfaitement contreproductif.

Les modèles du réseau privé et du forum où l'interface "utilisateur" fait l'objet d'un accès restreint me paraissent condamnés à vivoter sur une communauté d'adeptes. Pour avoir un système qui incite vraiment les gens à faire du covoiturage, il faut bannir toutes les solutions qui exigent un enregistrement, une déclaration de profil, l'acceptation de CGV, ou un paiement quelconque.

L'information relative au covoiturage devrait circuler librement et gratuitement, de manière virale, en s'adaptant au contexte de navigation des utilisateurs potentiels. Pour cela, l'esprit du Web 2.0 semble particulièrement adapté.

Les flux RSS permettent une circulation "indolore" de l'information. Les widgets utilisant le javascript et l'ajax autorisent l'incrémentation d'interfaces légères et facilement duplicables.

L'interface "utilisateur" est fondamentale dans la diffusion du covoiturage en ligne. Cette interface doit être aussi légère que possible, aussi bien en terme d'utilisation que de diffusion (je pense qu'idéalement il faudra se passer d'interface). L'utilisateur devrait pouvoir consulter sans aucun effort l'offre et la demande de covoiturage susceptible de l'intéresser, comme il le fait pour une publicité ou le bulletin météo.

vendredi 9 février 2007

Covoiturage ; les contextes d'utilisation

Covoiturama toujours très pertinent propose différents contextes d'utilisation du covoiturage en ligne.

Cette typologie m'intéresse. On peut distinguer :

Il manque une fiche sur le covoiturage professionnel (trajets professionnels). Ce contexte présente des similitudes avec le profil événementiel; tous les utilisateurs convergent vers un même point, qui sera idéalement le centre de la carte.

J'aurai l'occasion d'en reparler.

lundi 5 février 2007

Différents modèles d’organisation du service en ligne de covoiturage

Un dispositif de covoiturage doit au moins permettre d’échanger des informations à propos de trajets et de dates. En plus, le service proposera souvent une interface de mise en relation des personnes et différents services annexes.

Sauf erreur de ma part, on constate que les systèmes du publication et de mise en relation sont centralisés et propriétaires ; la base réduite des utilisateurs enregistrés caractérise la plupart des offres de service et limite leur intérêt.

L'état des lieux le laissait craindre : beaucoup de petits opérateurs, pas de solution générique.

Différents modèles de services coexistent sur le marché du covoiturage : le forum d'annonces, le moteur de recherche, le réseau social (j'en oublie peut-être). Pour ma part, j'imagine un modèle ouvert, non propriétaire, basé sur un standard facilement diffusable, une Google Map, par exemple.

Le forum d’annonces

En général, l'utilisateur doit s’enregistrer, quelques fois il acquitte une cotisation. Il peut ensuite accéder à un forum d'annonces, où il publie son statut (demande-offre), le trajet et la date. La mise en relation se fait ensuite par messagerie privée. C'est le forum qui assure la mise en relation. Le système est centralisé, dans une logique propriétaire.

Ici un exemple avec Covoiturage.com, un forum d'annonces.

Le moteur de recherche

Pour l'instant, je n'ai identifié qu'un seul acteur de ce type : Aidecovoiturage. L'idée est intéressante : l'application est ouverte, elle ne nécessite pas d’enregistrement. On cherche des trajets-date selon son statut : conducteur ou passager. Pour Paris-Strasbourg (trajet régulier), le moteur ne retourne aucun résultat.

L'application est ouverte sur les autres systèmes et on peut la diffuser librement (code à incrémenter). Problème : on ne sait pas trop où ni comment il cherche

Le réseau social

La majorité des sites adoptent ce modèle des réseaux sociaux thématisés (Meetic s'intéresse au covoiturage), empruntant l’infrastructure des sites de rencontre. Les utilisateurs s’enregistrent et constituent une communauté qui échange des informations et noue des transactions. L’interface de mise en relation centralisée et propriétaire. Les services sont plus ou moins conviviaux ; la valeur ajoutée se situe dans la visualisation des parcours, la sécurisation des transactions et la protection de l’anonymat des utilisateurs.

Deux exemples parmi d’autres : CarpoolZone, une communauté canadienne bilingue qui connaît un fort développement ; La RoueVerte, dernière ressource française sur le covoiturage domicile-travail.

Le modèle fermé et propriétaire se heurte rapidement au problème de la taille critique. Emiettée, l’offre des réseaux reste souvent négligeable sur le plan quantitatif. Bon nombre de systèmes semblent végéter sur une base d’utilisateurs trop réduite.

Covoiturama dénonce l’absence de cohésion d’ensemble :
A l'heure actuelle, une profusion de sites de covoiturage existe et très certainement se partage le pool des internautes, sans qu'il n'y ait d'inter-opérabilité entre les systèmes. En clair, cela veut dire que deux personnes ayant décidé de faire le même trajet à la même date ne seront jamais mises en relation parce qu'elles se sont inscrites sur deux sites différents.

L'API Google Map interactive

Pour cette raison, on doit envisager un modèle différent ; je ne l'ai pas encore rencontré. L'objectif du système serait de maximiser la diffusion des annonces de covoiturage en utilisant les outils d'information du Web2.0 : le géopositionnement de Google Map, la gestion des dates par Calendar, la circulation de l'information par flux RSS.

L'API de Google Map permet de produire des cartes et d'y afficher facilement des trajets entre deux points identifiés. Pour dater le parcours, un lien peut être fait entre le trajet représenté sur la carte avec un événement dans un calendrier. Il suffit ensuite qu'un moteur de recherche indexe ces informations.

Grâce à l'API, chacun peut fabriquer facilement sa carte et y afficher ses trajets. Cela facilite la croissance virale de la base d'utilisateurs. La carte et les trajets proposés/demandés peut être incrémentée par la technique du widget à n'importe quel endroit d'un site ou d'une ressource en ligne.

La possibilité d'éditer et d'indexer un nombre infini de trajets et de date permet une meilleure contextualisation de l'offre/demande de covoiturage (voir un prochain billet à propos des profils d'utilisateurs).

Une fois installé, le widget accompagne la personne comme composante de son identité numérique. Selon son emploi du temps, l'utilisateur peut facilement publier ses nouveaux trajets à l'offre comme à la demande.

Pour la mise à jour et la diffusion de l'information, on privilégiera les solutions techniques du Web 2.0, principalement le flux RSS. Le moteur recherche des trajets similaires (parcours-date) et informe l'utilisateur en permanence par flux RSS.

lundi 29 janvier 2007

Covoiturage par internet : premier état des lieux

Depuis le lancement de ce projet-école à propos du covoiturage, j'ai bien-entendu surfé le web dans tous les sens pour me faire une idée, un état des lieux que je vous livre dans del.icio.us.

Commençons par rendre à César... L'appellation covoiturage 2.0 figure dans un billet récent de 365 idées, le blog touche-à-tout du Web 2.0. (J'étais passé à côté certainement parce qu'il écrit co-voiturage et non covoiturage). Bref...

En France, le covoiturage apparaît comme un marché émergent. Une multitude d'acteurs (ici un annuaire des sites chez Ecovoiturons et là sur le blog Trans*i*d, une bonne revue de l'existant, non dénuée d'humour) proposent chacun leur système propriétaire, sans qu'un standard paraisse s'imposer.

Gratuit ou payant, avec ou sans enregistrement, sous forme d'annonces ou de cartes, à vocation régionale ou nationale, tous les modèles coexistent dans une joyeuse pagaille qui fait dire à Covoiturama (certainement l'annuaire le plus exhaustif) que trop de covoiturage tue le covoiturage.

Il faut entendre par là qu'en l'absence d'interopérabilité des solutions proposées en ligne, l'émiettement de l'offre est dissuasif. Première conclusion à tirer donc, le covoiturage attend l'émergence d'un standard ou d'un acteur qui parviendrait à imposer un tel standard.

Pour l'instant, personne ne paraît de taille.

jeudi 25 janvier 2007

Covoiturage : un défi technique à relever

Il est temps de mettre un peu les mains dans le cambouis ; ne serait-ce que pour justifier l’appellation « 2.0 » pompeusement accolée au titre de ce blog.

L’objectif opérationnel de notre système consiste à mettre en relation des personnes qui ont le point commun d’effectuer un certain itinéraire à une certaine date. Le trajet peut être ponctuel ou régulier.

Mises en relation, les personnes qui partagent un itinéraire commun peuvent décider librement de l’effectuer ensemble, dans le véhicule de l’une ou de l’autre personne, moyennant rémunération du conducteur ou pas.

Nous avons donc des personnes, des itinéraires et des dates.

Je note au passage que ces trois catégories de données se gèrent désormais facilement grâce aux outils du Web 2.0 que ce sont les réseaux sociaux, la géolocalisation (notamment avec Google Map et son API) et la mise en ligne de calendrier intelligents comme Calendar de Google ou I-Calendar.

Vous commencez peut-être à voir où je veux en venir…

L’idée est donc la suivante :

En combinant ces technologies, un outil doit être capable de représenter sur une carte n’importe quel itinéraire et de lui assigner une date précise (le jour et l’heure de départ au point initial du trajet).

Ce couple « date-itinéraire » doit pouvoir être associé à des personnes, en précisant pour chacune d’entre elle leur statut par rapport à l’opération de covoiturage (conducteur seul, passager seul, conducteur ou passager, rémunération offerte/demandée).

Ici les aspects relatifs à l’anonymat sont importants. Ces questions constituent un frein important au développement du covoiturage et il faut apporter des solutions radicales. Nous en reparlerons.

Les informations collectées seraient stockées dans une base de données (je me demande d’ailleurs si cela est bien nécessaire dans la mesure où Google Map stocke déjà de nombreuses informations en dur dans la carte).
Un moteur de recherche spécifique permettra d’interroger cette base de données et de confronter offre et demande selon les trajets et les dates proposées.

Un autre aspect important concerne l’accès au service, l'interface de mise en relation. Tous les sites de covoiturage que j’ai vu jusqu’à présent adoptent le même modèle, celui de la centralisation de l’offre et de la demande. Il faut se connecter sur un site, s’enregistrer, puis l’on peut déclarer ses offres et demande de covoiturage.

Je pense qu’il s’agit d’un mauvais choix qui bride le développement du système.

Je crois au contraire que l’interface de mise en relation doit être facilement duplicable. Je pars de l’hypothèse que pour « percer » le covoiturage doit s’afficher partout sur le net.

Je vois une diffusion virale du système plutôt que de le réserver à une communauté en ligne dont la montée en puissance sera nécessairement laborieuse. Pour cette raison, l’interface de mise en relation doit pouvoir être installée n’importe où, une sorte de widget à mettre sur les blogs, les sites d’entreprises et d’autres institutions accueillant des salariés ou du public, les intranet des gros employeurs, etc…

Comme ses livres, disques, liens favoris, une personne pourrait ainsi afficher ses trajets et manifester son offre/demande de covoiturage. Cette démarche peut facilement être transposée.

L’association sportive affichera sur son site tous les trajets qui conduisent à la salle d’entrainement ou au stade.

L’employeur proposera également sur son intranet une carte des trajets conduisant chaque matin sur le lieu de travail.

Les organisateurs d’événements et les exploitants de lieux publics (particulièrement ceux qui sont difficiles d’accès) auront aussi intérêt à afficher une carte des trajets prévus par des personnes pour leur rendre visite.


mardi 23 janvier 2007

Quels moyens mis au service du covoiturage ?

Statutairement, l’association Covoiturage 2.0 se fixe comme but de valoriser les ressources matérielles des NTIC pour fournir aux acteurs socioéconomiques (administrations, collectivités locales, entreprises privées, syndicats, grands employeurs, particuliers) les outils technologiques nécessaires à la pratique du covoiturage.

Ces ressources matérielles concernent

· tout outil logiciel en ligne ou à télécharger,

· tout site internet ou autre ressource en ligne,

permettant :

· la confrontation des offres et des demandes de covoiturage sur la plus vaste échelle,

· la mise en relation des parties,

· la sécurisation de la transaction

· et toutes opérations (y compris les transactions financières) pouvant être adjointes à la relation entre les parties à l’opération de covoiturage.

L’association s’emploie également à faciliter la mise en œuvre du covoiturage auprès des prescripteurs (pouvoirs publics et collectivités locales, grands employeurs, bassins d’activités, réseaux de transports traditionnels), en leur fournissant des ressources adaptées à leurs besoins.

Pour ce faire, l’association référence des outils logiciels existants, développe ou fait développer de nouveaux outils logiciels sur ses ressources propres, et s’occupe de les diffuser le plus largement auprès des utilisateurs et des prescripteurs.

Sur le plan technique, l’association entend tirer profit des progrès réalisés en matière de géolocalisation. Elle s’appuie également sur les récents développements dans le domaine des communautés virtuelles, de la gestion des contenus générés par les utilisateurs (UGC) et d’une manière générale de l’interactivité des applications Web 2 .0.

Les outils logiciels référencés ou développés par l’association sont universels, libres et faciles d’accès. Selon son modèle économique, l’association peut les diffuser sous licence libre ou en assurer gratuitement la mise à disposition.

L’article des statuts relatifs aux moyens de l’association pourrait donc être rédigé ainsi :

L’association référence des outils logiciels existants, développe ou fait développer de nouveaux outils logiciels permettant de confronter l’offre et la demande de covoiturage sur la plus vaste échelle.

Dans le respect des grands équilibres financiers, les solutions technologiques retenues privilégient l’universalité, la liberté d’utilisation des codes-source et l’accès gratuit à l’utilisateur.

L’association assure la diffusion de ces ressources auprès du grand public (utilisateurs), des pouvoirs publics, des collectivités locales, des grands employeurs, des bassins d’activités et de tout prescripteur potentiel du covoiturage

.

Covoiturage 2.0 : l’objet, les valeurs et les buts poursuivis

Notre projet se situe dans la perspective d’un développement durable ; il participe à la lutte contre la pollution et à la préservation des ressources naturelles. Il porte également des valeurs humanistes, dans le sens où le covoiturage est une forme concrète de solidarité entre les personnes et qu’il favorise la rencontre et la création de lien social.

Covoiturage 2.0 se fixe comme objectif de contribuer au développement du covoiturage, un système d’échange qui permet à plusieurs personnes d’utiliser le véhicule d’une d’entre elles pour faire un trajet commun.

Bien qu’elle présente de nombreux avantages économiques et des bénéficies écologiques avérés, on constate que la pratique du covoiturage est peu développée en France, en comparaison de l’Allemagne ou du Canada, et que les acteurs et les solutions proposées restent peu nombreux. Le développement du covoiturage passe par des solutions technologiques universelles, simples à mettre en œuvre.

Aussi la future association Covoiturage 2.0 se propose de valoriser les ressources matérielles des NTIC pour fournir aux acteurs socioéconomiques (administrations, collectivités locales, entreprises privées, syndicats, grands employeurs, particuliers) les outils technologiques nécessaires à l’organisation et la pratique du covoiturage.

L’association se fixe également comme objectif d’assurer à tous les acteurs concernés la libre accessibilité des outils qu’elle préconise, développe ou fait développer. Pour cela, elle trouvera un modèle économique adapté.

L’article des statuts (en projet) à propos de l’objet associatif pourrait être ainsi rédigé :

L’association se fixe comme but de soutenir et de promouvoir le système du covoiturage en France, en mettant en œuvre les ressources techniques des NTIC.

Un préambule aux statuts rappellera les valeurs de l’association.

lundi 22 janvier 2007

Qui sommes nous ?

Covoiturage 2.0 est une initiative des Editions Associatives. L'idée de monter une association pour explorer les synergies entre les NTIC et le covoiturage est née ici, sur le blog Créer et animer une association Loi 1901. Il s'agit également d'expérimenter différents outils au service du développement d'une association virtuelle.

Association régie par la loi de 1901, les Editions Associatives entendent contribuer à l'intérêt collectif en facilitant l'accès à l'économie numérique du plus grand nombre et en valorisant les NTIC au profit des initiatives sociales, solidaires et alternatives.

Les Editions associatives s'adressent aussi bien aux individus qu'aux collectivités à but non lucratif, qu'elles soient spontanées (association, collectif, groupement), virtuelles (forums, édition web) institutionnalisées (collectivités locales), apprenantes (enseignement et formation) ou scientifiques.

L'association propose différents services d'édition, traditionnels ou numériques. Elle édite et diffuse en ligne des ressources techniques et des outils à destination des créateurs et des dirigeants associatifs. Par son expertise, elle soutient les réseaux associatifs, particulièrement ceux de l'Economie Sociale et Solidaire.

Le projet Covoiturage 2.0 constitue un chantier des Editions Associatives.

Il s'agit de conduire un projet-école dans une perspective didactique ou pédagogique. Sont intéressés par cette expérience toutes les personnes qui ont le projet de créer une association et celles qui ont en charge leur accompagnement.

L'exercice comporte plusieurs objectifs :

- Expérimenter l'efficacité des NTIC pour construire une communauté autour d'un projet (ici un article à propos des possibles synergies entre l'association 1901 et les communautés sur internet). Il s'agira de vérifier qu'il est possible de recruter et de mobiliser une communauté en ligne au service d'une grande cause.

- Mettre en pratique les outils gratuits du Web 2.0 pour organiser le projet et en assurer la promotion (ici un autre article à propos des différentes ressources issues du Web 2.0 qui permettent à des créateurs d'organiser leur structure et d'assurer la promotion de leurs activités). Il s'agira de vérifier qu'elles sont bien adaptées et opérationnelles.

- Modéliser(le cas échéant) la création et la mise en route d'une structure associative "virtuelle" (sans locaux, ni ressources propres). Ce concept d'"association dématérialisée" devrait apporter une réponse à toutes les créateurs dont le projet n'est pas ancré dans un territoire précis.



Covoiturage 2.0 : lancement d'un projet associatif

Le covoiturage est une pratique qui consiste à partager ponctuellement un véhicule privé pour effectuer à plusieurs un trajet commun.

Ce nouveau mode de transport se situe dans la perspective d’un développement durable ; il participe de la lutte contre la pollution et de la préservation des ressources naturelles.

Il porte également en lui des valeurs humanistes, dans la mesure où le covoiturage est une forme concrète de solidarité entre les personnes et qu’il favorise la rencontre et la création de lien social.

Bien qu’il présente de nombreux avantages, le covoiturage est peu développé en France, en comparaison de l’Allemagne ou du Canada.

Notre projet consiste à mettre les NTIC au service du développement du covoiturage, en proposant aux acteurs de la société civile (administrations, collectivités locales, entreprises privées, syndicats, grands employeurs, particuliers) les outils technologiques nécessaires à la promotion et la pratique du covoiturage.



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